Spandex in the City #16 du 27 aout 2009

Les gentils et les méchants, 2e partie

par Sapphire

Exploser des choses est facile. Taper les méchants contre un mur est facile. Lancer des sorts qui mettent vos ennemis en stase, facile aussi. Tout comme sauver les chats dans les arbres, les petites vieilles des bulldozers, et l'ONU d'une bombe. Toutes ces choses sont, comparativement, aisées. Non pas que je dise que n'importe qui peut les faire. Mais c'est assez simple.

La partie difficile en appelle au jugement. Peut être que ce chat est en fait un extra terrestre contrôleur d'esprit qui mange des petites filles - le sauver de l'arbre peut lui permettre de continuer à perpétrer sa vague de terreur. Ou peut-être cette petite vieille est un parrain de la mafia, et qu'en la sauvant vous permettez le prochain massacre de la Saint Valentin. Et peut être que le bâtiment des Nations Unies a été pris d'assaut par les Lémuriens et que vous devez les en faire sortir. Je ne dis pas que c'est choses sont possibles, mais au cas où ?

Très souvent ce n'est pas aussi clair. Comme ce qui est arrivé avec Mind Slayer.

Après notre dîner écourté, Mayte Sanchez et Kinetik furent capables de la traquer et de m'en faire part. Quand je suis arrivé, elle était en train de bouder, les bras croisés sur sa poitrine.

“Elle ne nous parlera pas,” me murmura Mayte. “Seulement toi, elle dit.”

Je hochai de la tête et y allai.

“C'était temps qu't'arrives, minette.”

“Ravie de te voir aussi,” je dis. “Tu aurais pu parler à Mayte ou Kinetik.”

“Non,” dit-elle, “Je te parle à toi. Personne d'autre.”

“Pourquoi ?”

“Parce que tu es la Mère Thérésa du groupe,” dit-elle, “bien sûr.”

“Ben, merci. Si tu voulais me parler, pourquoi avoir fui l'autre jour ?” Je m'assis sur la table, laissant légèrement mes jambes se balancer.

“Foxrat. Et toi. Quelqu'un prendra une photo et directement, c'est en première page d'un quelconque stupide magazine. Medusa ne fait pas très attention à la télévision, mais elle lit ces magazines à la noix qui parlent de qui drague qui. Je ne veux pas avoir mon visage sur une photo de Foxmachin et toi. Elle ne doit pas savoir que je te parle, tu comprends ?”

“Je comprends.”

Et quand Mind Slayer commença à m'expliquer pourquoi elle voulait me parler, j'ai compris d'autant plus.

Elle me dit qu'elle était inquiète à propos de Psimon. Bien que j'en arrivais à penser qu'il était un exécrable vilain, j'ai compris qu'elle l'aimait. Elle était inquiète parce qu'elle pensait que Medusa l'utilisait. Je ne pouvais le nier; ça ne m'aurait pas le moins du monde surprise d'apprendre que Medusa était le cerveau derrière Psimon. Elle est du genre sournoise.

Medusa avait un plan pour rentrer par effraction dans le Musée des Antiquités et voler un objet bien particulier censé concentrer les pouvoirs mentaux. Cela pourrait, d'après Mind Slayer, permettre à Medusa de prendre le contrôle de Millenium City.

Le problème, pour autant que cela puisse concerner Mind Slayer ? Medusa ne l'aimait pas du tout.

“Elle pense que Psimon est son petit toutou, mais elle se trompe. Il est plus malin que ça,” me dit Mind Slayer. “Il est beaucoup plus malin que ça ! Quand elle n'est pas là, il sait que je suis celle qui couvre ses arrières. Il le sait, quand elle n'est pas dans les parages. J'veux plus qu'elle le contrôle.” Mind Slayer grogna presque cette dernière partie.

“Voila le marché,” continua-t-elle, “Je te dis quand, et quoi. Tu te pointes, tu les stoppes et attrapes Medusa. Laisse moi sortir Psimon de là.”

“Pourquoi je passerais ce marché ? Nous les voulons tous les deux en prison.”

“Bien, vous ne les mettrez pas en prison tous les deux,” dit-elle. “Parce que je ne dis rien à moins que tu promettes. Et tu n'as pas le temps de garder un oeil sur tout ce fichu musée, donc t'as besoin de ce que je sais.”

“Et pourquoi est-ce que tu croirais ma promesse ?” lui demandai-je, sachant que je pourrais faire capoter tout le marché en lui montrant qu'elle n'avait aucune raison de me faire confiance.

Elle sourit. “T'aimes être une gentille, et les gentils tiennent leurs promesses.”

Et c'est ainsi que je me trouvai à devoir faire appel à mon jugement. Peu importe l'accord que je passais, avec elle, les Champions le respecterait. Si je disais que nous ne prendrions pas Psimon, nous ne le ferions pas. Non seulement je me retrouverais les mains liées, mais aussi mes équipiers. Est-ce que je pourrais le justifier ? Quand bien même, est-ce que je lui faisais confiance ? Ce n'est généralement pas une bonne idée de faire confiance aux super vilains. En même temps, elle avait raison. Nous avions besoin de ses informations. Nos ressources sont assez minces.

“Très bien,” lui dis-je, “On le fera à ta façon.”

Elle commença à sourire.

“Mais-“ lui dis-je, levant ma main pour l'empêcher de dire quoi que ce soit, “si Psimon m'attaque moi ou l'un de mes amis, nous nous défendrons. Et s'il semble, même une seconde, hors de ton contrôle, il est cuit.”

Elle me répondit juste d'un gros sourire. “Je savais que tu accepterais. Vous les super héros êtes toujours si prévisibles.”

Peut être sommes-nous prévisibles. Peut être que tenir ma parole me désavantage, et donne une ouverture aux super vilains. Mais je préfère tenir ma parole que le contraire. Il est facile de dire que la fin justifie les moyens. Et de vous retrouver du mauvais côté de la loi. Comme Mind Slayer, ne faisant de mal à personne, et à tout le monde, dans son besoin de se protéger. Donnant même ses alliés à des gens comme moi.

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